Solo House d’OFFICE Kersten Geers David Van Severen

© Piet Albert Goethals

Une architecture jouant entre le visible et l’invisible | Nouveautés

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D’un plateau reculé de la forêt espagnole de Matarraña au salon Kortrijk Xpo, la Solo House concentre la quintessence de l’approche holistique d’OFFICE Kersten Geers David Van Severen. Ce bureau d’architecture basé à Bruxelles a été au commissariat de la 25e édition de la Biennale Interieur en octobre dernier. L’installation créée à cette occasion puise dans la scénographie, inspirée du réseau urbain et de Mondrian, et évoque ainsi l’intérieur de la résidence qui est en train d’être achevée en Espagne. Équipée de murs en verre poreux, d’une technologie intégrée et d’un système énergétique auto-suffisant, cette maison circulaire de 45 mètres de large permet de profiter des vues à 360 degrés dont elle jouit, du haut de son promontoire boisé. À travers cette tentative d’« architecture invisible », Office a adopté une approche hautement moderniste consistant à transcender les distinctions entre l’espace intérieur et extérieur. La nature est à portée de main, dans la mesure où les pièces modulaires s’ouvrent pour s’adapter à toutes les occasions. Dans un même esprit moderniste, cette maison n’a été construite qu’au moyen de machines et atteint ainsi un niveau d’uniformité et de minimalisme intentionnels. L’installation Solo House est une reproduction architectonique et fragmentée de la construction originale. Elle a été conçue pour répondre à une jungle sauvage d’un autre type que celui du circuit de l’univers du design. La structure de base de la Solo House se compose d’un toit monolithique, de colonnes disposées de façon stratégique et de murs en verre, ainsi que de nombreuses interventions de ses amis proches, artistes et designers belges, Richard Venlet, Pieter Vermeersch et Muller Van Severen. Basée à Gand et récemment saluée pour sa réinterprétation du néo-minimalisme artisanal, Muller Van Severen a conçu une série intitulée Solo Chair, qui fait directement référence à cette maison. Ces assises cubiques en maille reprennent ces mêmes notions de transparence et de production industrielle. Ses formes courbées font écho à celles du plafond. Dans l’intention de mettre en valeur différents coins de l’espace, Richard Venlet a quant à lui revisité un tabouret en y suspendant une ampoule. L’artiste Pieter Vermeersch y a appliqué différentes couleurs et textures pour souligner différents éléments architectoniques et pour bâtir un pont scénographique avec le reste de l’installation. OFFICE a invité ces créateurs à jeter leur propre lumière sur sa conception novatrice en l’imprégnant de leur humour belge à la fois surréaliste et ambigu.

© Frederik Vercruysse

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Text: Adrian Madlener

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