Montmartre Wintergarden Housing de Atelier Kempe Thill | Immeubles

Photographe : © Ulrich Schwarz, Berlin

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En janvier 2012, l’Atelier Kempe Thill a gagné le concours lancé par le bailleur social public, Paris Habitat, pour la construction de cinquante appartements, un cabinet de dentiste, un centre de Protection Maternelle et Infantile et un parking souterrain situés à la porte Montmartre à Paris. Les appartements font partie de la catégorie du PLI et du PLA, c’est-à-dire bénéficiant du financement le plus faible du parc social.

Le site se trouve dans une ancienne zone industrielle en mutation le long du boulevard périphérique, on y trouve des complexes immobiliers datant des années 1960 qui sont amenés à être remplacés par du logement contemporain dans les années à venir. Paris fut une grande source d’inspiration, du fait que le projet se trouvait dans la capitale même, remarquable par son histoire, tout particulièrement celle du XIXe siècle.

Les questions qui sont soulevés ici sont : Quel serait la typologie la plus adéquate pour le logement urbain dans le contexte français ? Quel serait un mode de vie, diffèrent de “l’Existenzminimum”, porteur de véritables qualités substantielles et cohérentes pour devenir la base d’un prototype à développer pour le 21eme siècle.

Une typologie qui utilise systématiquement le jardin d’hiver possède ce potentiel. C’est pour cela qu’il est devenu la base conceptuelle de notre projet. En dehors de ses qualités d’espace de détente, la raison de ce grand potentiel réside dans la capacité du jardin d’hiver à répondre à une série de fonctions : à l’échelle du climat, il fonctionne comme un espace tampon qui vient capter l’énergie solaire ; d’un point de vue acoustique, il absorbe les nuisances sonores du trafic routier ; et sur le plan spatial, il constitue non seulement une extension largement vitrée à l’intérieur des appartements, mais aussi un espace qui confère un degré d’intimité supplémentaire important dans les conditions françaises. Le jardin d’hiver peut également être lu comme l’interprétation contemporaine des balcons filants qu’on retrouve dans de nombreux bâtiments typiques des boulevards haussmanniens.

Compacité Et Qualité
C’est pour les raisons évoquées précédemment que nous avons décidé de prendre pour concept de base le jardin d’hiver. Il a donc fallu trouver une typologie capable de répondre à ce concept de la manière la plus conséquente d’un point de vue économique et architectural. Cette typologie est retrouvé sous la forme d‘un bloc compact, une villa urbaine de 19 mètres de largeur sur 20 mètres de longueur. Deux de ces bâtiments sont regroupés ensembles, séparés par une cour commune. On trouve au soubassement, en dessous des deux volumes, un parking qui s’étend sur l’ensemble du projet. Les équipements publics sont placés au rez-de-chaussée de chaque bâtiment. Du premier étage au cinquième les appartements s’organisent autour d’une circulation centrale.

En termes de budget, cette typologie très compacte permet de placer des jardins d’hiver avec des portes coulissantes en verre tout autour de l’ensemble du bâtiment. La profondeur des jardins d’hiver varie selon les besoins de l’intérieur des appartements. Les séjours obtiennent ainsi un jardin d’hiver plus large afin de pouvoir mettre des petites tables et des chaises, ceux des chambres sont plus petits ; on pourrait y mettre une chaise et des pots de fleurs etc. Quasiment touts les appartements ont une orientation en angle avec un premier jour dans toutes les cuisines.

À La Recherche D’un Prototype Systématique
L’intention pour l’organisation spatiale du bâtiment était de trouver un prototype pour le logement urbain français en général et spécialement pour la ville de Paris : une conception intégré ou la partition des appartements, les parkings, la structure et tout les autres exigences techniques forment une synthèse organique inséparable.

Par conséquent le but était de trouver une forme rectangulaire qui convienne pour une typologie homogène capable de s’adapter à différentes situations. Les murs porteurs devaient descendre les charges directement du toit aux fondations de manière à éviter le surcoût de lourdes superstructures.

On trouve ses principes dans le projet construit dans le volume situé au nord du projet. Dans la partie sud, il était en fait plus pratique en termes d’exigences programmatiques de couper le bâtiment diagonalement tout en gardant la même longueur du cote de la rue Maurice Grimaud. Cette étape a permis d’étendre le programme d’une manière logique sur l’ensemble du projet, et la cour s’ouvre sur les bâtiments voisins à l’ouest.

Pour atteindre un système rationnel, avec des étages de même taille et organisé de manière similaire malgré toutes les normes du Plan Local Urbain Parisien (PLU), il a fallu réduire l’épaisseur des dalles structurelles à 20cm, sans aucune couche de ciment supplémentaire ni de chape nécessaires pour les normes acoustiques.


Une Villa Urbaine Sur Cour
La typologie du bloc compact est une nouvelle interprétation de la villa urbaine classique. C’est également la base d’une intégration dans la situation urbaine sensible à porte de Montmartre ou la densité requise est très élevée et ou un bloc ouvert est très souhaitable pour permettre des vues vers le parc René Binet et ses alentours. Il ne s’agit pas seulement du programme public qui donne une grande possibilité d’ancrer le projet dans l’espace public. Il est encore plus particulier car le projet n’est pas un seul bâtiment, mais un petit ensemble de deux volumes, ce qui donne au projet une dimension différente. Formellement ouvert le projet reste une entité forte ancrée dans son contexte.

L’espace entre les deux bâtiments créé une cour collective. Cette cour est d’une part un accès vers les deux bâtiments, d’autre part les fonctions communes tel que la conciergerie, un espace multifonctionnel pour les habitants, mais aussi les parkings à vélo ainsi que les locaux poubelles sont orientés vers la cour. Dans ce sens la cour peut également être utilisé pour des activités, spécialement dans l’espace multifonctionnel. La cour est fournie avec deux lits pour plantes qui sont séparé par une promenade. Les lits sont place en hauteur afin que leurs rebords puissent servir de bancs pour s’asseoir. Afin de d’assurer la sécurité du projet, la cour est séparé de la rue par une clôture de 4 m de haut, comparable aux clôtures en fer des anciennes demeures parisiennes.

Des Appartements Genereux Avec Des Surfaces Petites
La principale question pour l’organisation des appartements fut : comment donner a ces très petits appartements un caractère spatial généreux et ouvert.

Quasiment touts les appartements sont oriente en angle, il n’y pratiquement pas d’appartements mono-orientes. La partition des appartements est organise de la manière la plus systématique possible. Les chambres a coucher sont dispose sur le cote le plus court du bâtiment vers la cour, les séjours quant a eux sont tournes vers la rue et les parcelles avoisinantes. Le cœur spatial de la plupart des appartements se trouve dans la cuisine à l’angle de l’immeuble conçue comme la prolongation de l’espace à vivre.

Cet emplacement a été choisi car il est l’espace le plus noble de l’appartement en référence à la passion des Français pour la cuisine. La cuisine est séparée du séjour par des portes coulissantes légères. Grace a cela, un effet panoramique a pu être crée donnant a l’espace du séjour une générosité visuelle des appartements. Les angles sont libérés de colonnes structurelles, ce qui leur donne un aspect très ouvert. Les jardins d’hivers qui se déploient aussi le long des angles accentuent encore plus cet effet.

Tout l’effort a été concentre pour créer une façade qui soit la plus ouverte possible, de donner aux appartements une connexion visuelle généreuse avec les jardins d’hivers. Les jardins d’hivers sont pourvus de façades entièrement en verre, du sol au plafond, afin d’atteindre une générosité maximale. Les pompiers considèrent les jardins d’hivers comme des espaces intérieurs. Cela signifie qu’une distance de 60cm de matériaux de façade non combustible doit être respecté. Cette distance pourrait être atteinte par l’addition de touts les éléments verticaux et horizontaux comme l’épaisseur de la dalle ou la légère surélévation d’un détail du pied du garde-corps.

Une Matérialité Légère
La matérialité du projet tente de capter fidèlement l’esprit français en prenant des matérialités modernes et légères, voire dans un style moderne. L’emploi massif du verre et de voiles ondulés ainsi que le béton apparent des jardins d’hiver sont les éléments principaux qui composent ce projet. Le bâtiment est organisé horizontalement et les angles ouverts visuellement confèrent de la qualité spatiale aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Inconsciemment, cette matérialité industrielle qui rend le projet en apparence globalement indépendant de l’artisanat fut d’un grand secours lors de l’exécution qui fut très aventureuse.

La façade constitue une interface entre l’espace public et les appartements privés. Il représente et exprime la vie derrière elle d’une manière directe, même si les appartements sont couverts avec le verre des portes coulissantes, la clarté formelle depuis l’espace publique est assurée.

Les détails du bâtiment sont conçus de manière lisse afin de créer autant que possible une tension visuelle entre le verre et touts les autres matériaux. Ainsi les angles en verre du rez-de-chaussée qui assurent l’aspect ouvert est accentué et continue aux étages supérieurs avec les portes coulissantes du jardin d’hiver. Les tôles ondulés et la clôture de la cour sont sur la même ligne que le verre pour unifier les deux bâtiments et réduire l’effet quasi-inévitable de collage de différents matériaux.

Les tôles ondulées sont de couleur champagne tout comme l’aluminium des cadres de fenêtres. La couleur a été choisie pour donner une image plus noble du logement social, encore ancré dans le modernisme des années 50 et contrebalancer l’image pauvre et stigmatisé des logements sociaux.

Design Team:

Atelier Kempe Thill: André Kempe, Oliver Thill, Thomas Antener, Louis Lacorde, Pauline Durand, Andrius Raguotis, Martins Duselis, Anne-laure Gerlier, Jitske Torenstra, Jan-Gerrit Wessels and Marion Serre
Partner – architect: Fres Architectes with Laurent Gravier, Sara Martin Camara, Killian Roland, Diane Roman and Artur Almeida

Urban planner: Atelier Choiseul
Supervisor: Romain Montet
Landscape architect: Christine Dalnoky
Building Physics: ALTO Ingénierie
Structural Engineer: VP&Green
Service Engineer: ALTO Ingénierie
Electrical and Climate: ALTO Ingénierie
Installations: ALTO Ingénierie
Quantity Surveyor: Bureau BMF
Building contractor: Outarex

Client: Paris Habitat OPH

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