Amphithéâtres Université Descartes

Contexte et enjeux
Ce projet qui comprend la construction de deux amphithéâtres de 200 places et d’espaces d’enseignement fut l’occasion de réaliser un cœur d’ilot réussi. Il révèle une urbanité des lieux dont les utilisateurs, les habitants, les visiteurs ou encore les passants se saisissent ; et répond aux exigences de cohérence et de simplicité, entre logique fonctionnelle et esthétique. Le cœur d’ilot, adressé au 143, avenue de Versailles dans le 16ème arrondissement et appartenant à l’université Paris Descartes, était appréhendé comme un espace encombré, résultant d’une accumulation d’édifices et d’édicules au-dessus d’un étage de parking occupant toute la cour. L’enjeu de sa transformation résidait dans la capacité de le transformer en un espace fonctionnel et valorisant.

Projet
La définition compacte et minimaliste du bâtiment, la simplicité de son design, le niveau de finition, le choix des matériaux, visent à renforcer l’identité propre au cœur d’îlot parisien, par une image qui rappelle les ateliers-grange. L’architecture, reflétée par une optimisation maximale, répond à des contraintes structurelles, réglementaires et économiques. Afin de minimiser l'impact sur l'infrastructure du parking existant, nous avons dû réaliser un volume léger en surélévation. Le système constructif avec des éléments du commerce, permet le franchissement de grandes portées et quelques prouesses de la superstructure. Au sud, la partie supérieure des amphithéâtres est en encorbellement sur les espaces du rez-de-chaussée, pour laisser libre l’implantation des salles de cours et de bureaux.

Pour maîtriser les coûts de l’opération et des installations spécifiques, mais aussi pour aller dans le sens des contraintes imposées par le site, nous avons rendu accessibles et de plain-pied tous les espaces recevant du public en les regroupant en rez-de-chaussée. Inversement, tous les locaux très encombrants des installations techniques, sont logés en partie supérieure, sous la toiture et rendus invisibles et inaccessibles au public. Cette répartition permet de libérer l’espace très précieux du rez-de-chaussée, pour le rendre transparent et en continuité avec le deck. Même si l’aménagement des abords, était initialement hors programme, nous avons réussi à l’intégrer au budget du projet en proposant un traitement homogène en bois, qui vise à prolonger l’espace intérieur des salles vers la cour qui devient un espace de vie et de convivialité.

Espaces intérieurs
Dans la conception des amphithéâtres nous avons recherché une disposition optimale, la plus compacte en plan et en élévation. Chaque amphithéâtre est constitué de huit gradins hauts et neuf rangées. La distance du fond de la salle à l’écran est considérablement réduite, au bénéfice d’une meilleure visibilité et d’une distance de projection d’environ 14.5m. La largeur des gradins est de 0.90m et chaque place dispose d’une largeur de 0 .56m. La première rangée se trouve à 5.0m du tableau, les personnes à mobilité réduite occupent cinq places dans l’axe de la partie basse de la salle. Les angles horizontaux et verticaux de visibilité sont respectés. Le confort acoustique est assuré par le choix et le positionnement des enveloppes intérieures, du bac acier micro perforé et des panneaux en bois perforés.

Toute l’enveloppe des amphithéâtres, est réalisée en éléments en bac acier, avec isolation thermique renforcée et respirante présentant un faible rapport d’amplitude thermique et garantissant un temps de déphasage supérieur à douze heures.
Le chauffage, la ventilation et le rafraîchissement des amphithéâtres sont assurés par des unités autonomes de type pompe à chaleur air/air. Ces systèmes thermodynamiques sont composés d’un compartiment pour le renouvellement et le traitement de l’air, d’un compartiment d’extraction pour la récupération d’énergie sur l’air extrait et d’un compartiment technique regroupant les composants frigorifiques et les organes de régulation.

L’échangeur à haut rendement, permet une première récupération de calories sur l’air extrait chaud. Ces calories sont transférées côté air neuf. La récupération est ensuite complétée par le fonctionnement de la pompe à chaleur. En été, le cycle frigorifique est inversé. L’intérêt de tels systèmes réside dans la performance énergétique qu’ils engendrent par rapport à une solution de chauffage traditionnel associée à un groupe de production frigorifique.

Paris Descartes University

AZC